Le droit de la mer est clair: « le sauvetage des naufragés est une obligation et les rescapés doivent être conduits en lieu sur ». Des obligations qui se heurtent à la réalité.
Depuis des années, les organisations humanitaires patrouillent en Méditerranée pour sauver les migrants en détresse au large des côtes libyennes. C'est l'une des routes migratoires les plus meurtrières au monde.
Depuis le milieu des années 2010, l'Europe est confrontée à une crise migratoire sans précédent en Méditerranée. Chaque année des centaines de déplacés fuient les conflits, crises climatiques qui frappent l'Afrique du Nord et Subsaharienne, et mettent leur vie en jeu sur des embarcations de fortune depuis les côtes libyennes.
Poussés par la détresse ils prennent tous les risques, espérant être secourus par différentes ONG Européennes au milieu d'une mer impardonnable.
La réaction des autorités européennes pour répondre à cet appel de détresse, a choqué les observateurs et a mis à mal les principes même d'égalité des chances et de fraternité chères aux démocraties occidentales.
Pour compenser ce manque d'initiative, des associations et des groupes citoyens ont décidé d'agir. C'est le cas de SOS Méditerranée, qui depuis 2015 patrouille au large des côtes libyennes, à bord de l'Ocean Viking. Un navire Norvégien converti en navire de sauvetage. Les missions de sauvetages sont méticuleusement préparées par de nombreux entrainements car la moindre erreur peut-être fatale. Certains naufragés en état de détresse doivent être soignés en urgence avec des moyens limités. Après la phase de sauvetage, les équipes font face à de nouveaux défis; obtenir les autorisations nécessaires pour accoster dans un port sûr, et gérer la tension qui monte parmi les rescapés souvent épuisés et inquiets pour la suite de leur voyage.