Benjamin
GUILLOT-MOUEIX

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  • Non loin des Statues Historiques des Boudhas Géants, détruites par les Talibans 20 ans auparavant , Freshta accueille tous les matins une cinquantaine d’enfants pour la majorité des filles.

    L’école de Freshta est souterraine et informelle. Elle offre une belle opportunité a des enfants faisant par-
    ti d’une communauté pauvre, désemparée, et manquant de tout même de l’essentielle de pouvoir accéder

    à l’instruction. L’école de Freshta se déroule en matinée et pour seulement deux heures, elle leurs enseigne différentes matières telles que le dari, les mathématiques, la géographie, le coran et des notions d’anglais. Ses élèves souhaitent apprendre pour ensuite transmettre les savoirs.
    Le retour des Talibans au pouvoir a effrayé Freshta car durant la période ou ils étaient à la tête du pays entre 1996 et 2001 les femmes n’avaient plus accès à l’éducation et au travail.

    Elle se remémore ses temps sombres quand les Talibans ont contrôlé Bamiyan. A cette époque son école était joyeuse des rires des enfants, belle, colorée, des dessins pleins les murs de belles affiches qu’il a fallu enlever, des peintures, des crayons qu’il a fallu jeter dans la rivière.
    « Mes amis avaient très peur pour moi, ils pensaient que j’étais en danger car mon école enseignait principa- lement aux jeunes filles. Les talibans sont venus à de nombreuses reprises pour capturer mon voisin policier local qui avait disparu. Heureusement ils ne semblaient pas connaître l’existence de mon école. »

    Freshta enseigne seule, elle est bénévole, plus aucune aide ne lui parvient. Autrefois quelques donations arri- vaient de visiteurs mais maintenant seul son travail et sa dévotion acharnés pour apporter un souffle d’avenir à ses jeunes qui évoluent dans un milieu d’agriculteurs très démunis et isolé de tout, c’est pourquoi l’école de Freshta est gratuite.Il est a noté que le taux d’alphabétisation à Bamiyan est faible autour de 25% (pourcentage bien inférieur pour les filles d’après les chiffres de l’ONU).

    Native d’un village troglodyte seule diplômée de l’université de Bamiyan. Ayant perdu sa maman très jeune (2 ans), son père agriculteur âgé de 60 ans l’a toujours soutenue et encouragée dans ses choix. Elles a appris l’anglais, langue qu’elle apprécie tout particulièrement et qu’elle aime à enseigner.
    Le retour des Talibans en Août dernier fait craindre à de nombreuses femmes afghanes que leurs droits à l’enseignement, au travail leurs soient de nouveaux enlevés.

    Malgré les pressions qu’exercent les gouvernements occidentaux, les agences internationales humanitaires, aucune garantie n’a été apporté par l’Emirat islamique d’Afghanistan concernant le respect des droits hu- mains, l’accès à l’éducation et au travail pour les femmes. Les Talibans reste confronté à un isolement diplo- matique.

    Depuis mercredi 23 mars, les collégiennes et lycéennes afghanes ont interdiction de se rendre à l’école. La décision brutale du gouvernement taliban a donné lieu à des condamnations à l’international.

    J’ai pu échanger avec Freshta, qui m’a indiquée être concernée pour une partie de ces étudiantes, elle ne sait pas encore si elle vas prendre le risque de continuer.

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